Travailler jusqu'à 12 heures l'été et prendre des vacances l'hiver : c'est une préoccupation particulière pour les travailleurs du bâtiment et les syndicats dans le cadre des nouvelles négociations de conventions collectives du secteur. L'actuelle expirera à la fin de l'année.
Des milliers de tailleurs de pierre de Suisse romande ont protesté contre la détérioration des conditions de travail. Cette mise en grève et descente dans la rue avait pour but d'exprimer leur colère ce lundi. A Lausanne, près de 4.000 travailleurs, à Genève, environ 2.000, selon le syndicat. Des manifestations ont également eu lieu à Delémont, Fribourg et La Chaux-de-Fonds. Cette mobilisation dans le BTP intervient dans le cadre du renouvellement de la Convention nationale du travail (CN), qui expire à la fin de cette année. Malgré six rounds de négociations, les partenaires sociaux ne sont pas parvenus à un accord. Un échec se traduira par un vide conventionnel.
Des rassemblements qui risquent de se répéter tant que les conditions de travail ne seront pas meilleures. Outre une flexibilisation du travail, les entrepreneurs et leurs associations militent aussi pour introduire le salaire au mérite, qu'ils considèrent trop bas pour le travail et l'effort fourni.
Malgré la tentative de dissuasion des protestations faites par les patrons. Unia, le syndicat porte-parole des maçons propose des solutions.
"La colère des travailleurs est fondée et mérite d'être entendue"
Adapté les heures de travail et le paiement de l’intégralité du temps de déplacement professionnel sont nécessaires. C’est ainsi que la profession gagnera en attractivité et pourra faire face à la pénurie de main d’œuvre.
Les deux côtés doivent trouver rapidement une solution pour que tout rentre dans l'ordre et éviter une paralysie des chantiers en cours et à venir au sein du pays. Cet arrêt pourrait entraîner d'énormes troubles publics.
DEVENIR MEMBRE DE FRONTALIER SUISSE ROMANDE, CONTACTEZ-NOUS !
Comments